- S’inclure dans le temps long :
La bataille idéologique s’inscrit dans un temps plus long que la bataille politique mais c’est elle qui précède et prépare les grandes mobilisations populaires.. La rupture ne se fait pas en « un Grand soir » Il y a 17 ans lorsque ATTAC est né, les idées de taxe sur les transactions financières, de suppression des paradis fiscaux étaient méconnues des débats publics et souvent mises dans le camp des utopistes ringards qui n’avaient rien compris au monde actuel… mais, tout comme l’écologie, elles ont petit à petit fait leur chemin.
- Préparer la société future :
Même s’il est impératif d’éteindre l’incendie de la dette, lutter contre l’évasion fiscale, contre les inégalités ou contre assèchement des moyens pour nos besoins humains… tout cela serait des coups d’épées dans l’eau si nous ne nous préparions pas à concevoir quelle société nous voulons, sur quelles valeurs ? Sur quelles organisations ? Il faut montrer qu’il y a une alternative au néolibéralisme.
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- Anticiper les représailles
Dès que l’on a compris le fonctionnement aberrant du capitalisme financier et en particulier l’un de ses principaux outils : le système dette, on veut rentrer en lutte. Cependant, dès les premières vraies réformes, il faut à la fois s’attendre à des représailles fortes, les anticiper mais aussi ne pas en avoir peur, le tout afin de conserver le soutien populaire nécessaire au temps tumultueux d’une transition économique.
Exemples de représailles idéologiques :
- Exode des talents
- Les traders « champions » peuvent s’en aller « trader » ailleurs car ils seront devenus inutiles après la reprise du contrôle de la finance.
- Les managers dirigeants de grands groupes qui gagnent jusqu’à 1000 fois le SMIC en courant après les rémunérations mirobolantes sont tout à fait remplaçables par des cadres aussi performants à 20-30 fois le SMIC.
- L’exode des capitaux :
- mise en place des moyens de contrôle sur la circulation des capitaux (cf : 4 : réguler les marchés financiers)
- Même si une partie des capitaux des ultras riches s’expatrie avant, il y aura moins d’argent pour la spéculation et ce sera tant mieux, car elle siphonne l’économie réelle.
- La faible attractivité de notre territoire et les délocalisations.
- la France est classée en permanence parmi les destinations préférées des investisseurs car ils ne regardent pas que la fiscalité et les coûts du travail. Le choix d’investir dans un territoire dépend aussi de la productivité, de la qualification, des infrastructures, de la taille du marché interne, de la qualité du système de santé et d’éducation…etc
- Les pseudo investissements qui visent des profits immédiats par des jeux financiers peuvent bien sûr se faire ailleurs.
Les représailles suivant nécessitent la préparation de plans de secours particuliers : Se préparer aux représailles : plan B, Plan C, …
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- dégradation de note (le AAA) et montée des taux d’emprunts
- coupure d’approvisionnement de la BCE
- sortie de l’euro, créations d’une nouvelle monnaie à attaque contre la nouvelle monnaie
- dans une économie incapable d’exporter sa production (et ou d’importer des capitaux) les entreprises ne peuvent réaliser monétairement leur profit sans dette publique. Inversement, un pays qui refuse la dette publique est contraint à faire des efforts de compétitivité pour dégager un excédent de la balance des paiements, que ce soit en matière industrielle, commerciale ou financière.
- dénigrement médiatiques :
- les plus grands groupes sont en lien direct avec les plus grands financiers (cf : « les nouveaux chiens de gardes » , acrimed )
- le cas grec : un cas d’école (cf CADTM: Grèce : petit guide contre les bobards médiatiques)
- le cas français : un cas classique d’enfumage
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